prénom/pseudo : WAYLAND mais appelez moi Clara âge : dix-huit ans pays : france aux dernières nouvelles commentaire ? : avatar : aaron johnson

« Potter ? C'est un descendant de l'élu ! » Cette remarque te glaça le sang, comme bien d'autres d'ailleurs. Tout se résumait à cela. Tu étais un Potter, ce qui faisait de toi quelqu'un alors que tu n'avais rien accompli et pas encore fais tes preuves en tant que sorcier. Agacé, ton regard resta cependant fixé sur la vieille sorcière qui venait d'appeler ton nom afin que tu sois envoyé dans une des quatre maisons. Tu étais préparé à cela depuis des années et tu t'étais tout le temps imaginé déterminé et fort quand tu marcherais sur l'estrade menant à ce tabouret en bois où on poserait sur ta tête le choixpeau. Pourtant, c'est avec le coeur battant la chamade et les mains moites que tu te mis en place. Levant pour la première fois les yeux, ton regard vagabonda inconsciemment jusqu'à la table de la maison de Salazar Serpentard où tu repéras ton frère qui était en sixième année alors. Cette simple vision eut raison de toi et la peur s'empara de toi, implacable. Si tu étais envoyé à Gryffondor, cela confirmerait ce que tout le monde pensait déjà de toi. Poufsouffle n'était pas envisageable et tu n'étais pas assez intelligent et avisé selon toi pour aller à Serdaigle. Tout se calma subitement en fin de compte. La voix claire et sûre d'elle du choixpeau avait tranché. « SERPENTARD. » Alors même que tu étais plus que ravi d'entendre les applaudissements et les cris de joie, le silence de plomb qui suivait cette déclaration te fit perdre ta bonne humeur. En parcourant la Grande Salle, chaque visage reflétait le choc et même la terreur. Pauvres sorciers croyant que tous les Potter finissaient à Gryffondor, qu'ils étaient tous beaux et tous gentils et qu'ils se ressemblaient tous. C'est quand tu te lèves de cette chaise que la table des verts et argents se mettent à applaudir avec vigueur et plaisir. Tu sais que Phineas a déjà prouvé que s'appeler Potter ne signifiait rien dans cette maison. Tu sais que les sept années que tu passeras ici seront les plus belles et que tu pourras enfin d'abord t'appeler Galaad que Potter.

Depuis que Phineas avait quitté la maison familiale, tu te sentais seul et abandonné. Seul avec tes parents incapables de comprendre ou du moins d'accepter qui tu étais vraiment. Apparemment, pour eux aussi c'était impossible de réaliser que s'appeler Potter et d'être né dans cette famille ne faisait pas de toi quelqu'un de "méchant", comme un Malefoy ou tout enfant né dans une famille semblable à cette dernière. Et tu continues de supporter leurs bavardages inutiles et ennuyants sans broncher, dans un coin du salon. Tu réalises que tu aurais mieux fais de rester à Poudlard pour les vacances de Noël mais la simple perspective de peut-être voir à nouveau ton grand-frère l'a emporté. Tu sais très bien que tes parents évitent de parler de lui. Phineas est un sujet tabou dans la maison des Potter. Comme si il n'avait jamais existé. Tu devines aisément qu'il a déçu tes parents, tout comme toi sûrement. Tu écoutes d'un air distant et discret tes parents, jacasser encore et encore jusqu'à ce qu'une phrase attire ton attention. « Il est absolument hors de question que Phineas vienne passer les fêtes ici. Tu sais ce qu'on raconte ? Il serait tourné vers la magie noire et aurait une attitude semblable à nos ennemis.. » Sans t'en rendre compte, tu t'étais levé d'un coup, comme si tu avais été monté sur ressorts. Furieux, tes poings crispés et ton air pincé alertèrent suffisamment tes parents pour qu'ils se lèvent afin de te calmer, ou du moins d'essayer. Tu ne supportais plus qu'on s'en prenne à lui, ton frère, le seul qui ne te comprenne vraiment. « C'est ce que vous pensez ?! Que Phineas est un ennemi ? Parce si c'est un ennemi, alors considérez moi aussi de cette façon. Nous sommes pareils. » Ces trois derniers mots provoquèrent l'abasourdissement de ta mère qui retomba lentement sur le canapé et la fureur chez ton père. Pourquoi refusaient-ils de voir la vérité ? Fronçant les sourcils, tu ignoras toutes les élucubrations de ton fou furieux de père et les plaintes de ta mère et monta à l'étage. Muni de ta baguette, tu regroupas rapidement tes affaires et fonça vers le rez-de-chaussée avec tout ce qu'il te fallait. A peine avais-tu posé la main sur la poignée de la porte d'entrée que la voix claire et autoritaire de ton père fusa. « Galaad Severus Potter ! Si tu passes cette porte, tu ne reviendras plus jamais ici. Tu m'entends ?! » Pour la première fois depuis que tu étais revenu de Poudlard, un sourire s'étira sur ton visage. Comme si tout se mettait en place et que tu savais enfin quoi faire. Poussant le vice à l'extrême, tu tournes la tête vers ton père, debout et tu éclates de rire. Un rire tonitruant qui fit frissonner ton père et faire pleurer ta mère. Ouvrant la porte en la laissant claquer contre le mur à côté, tu quittas la maison. Et, avant de disparaître, adressa tes dernières paroles à ton paternel. « Je dirais à Phineas qu'il a votre bonjour et qu'on est désormais exclus de cette famille maudite. »