Amanda Wesley a disparu. Et pendant ce temps-là, son remplaçant organise une petite fête. Ouais…Il fête sa nomination et en même temps la disparition de Weasley. Oui, bon, demander à un Nott - famille connu pour être pro sang-pur - de pleurer un Weasley, ce serait un peu leur demander de réaliser un exploit. Et personne ne lui demande d’en réaliser un. Il n’en a pas besoin, il peut le faire tout seul, juste pour être bien vu par ses concitoyens sorciers. La politique! Toute une affaire! C’est à la fois dramatique et hilarant. A la gazette, on préfère aller dans l’hilarant et leur en balancer plein dans la tête à nos petits politique de notre petit Ministère de la magie.

C’est une assez belle journée en soit, à Londres, à la gazette même. On a eu droit à la réunion du jour, ce matin, avec le débriefing du journal de cette journée. Le rédacteur en chef dit ce qui est bien et ce qui est mal. D‘ailleurs, si on en croit ses mots, on travaillerait plus bien que mal. Il rigole aux quelques anecdotes drôle écrites par les différents journalistes, puis donne une certaine dose de travail. Il veut qu’on aille interroger les membres du Ministère de la magie sur leurs avis concernant la nomination de Nott et la disparition de Weasley. Certains mentiront surement. Et nous, on lira simplement dans leur pensée, et écriront ce qu’ils ne veulent pas nous dire. Parce que les journalistes de la gazette savent. On sait quand on veut nous cacher quelque chose. On sait quand on nous ment. On sait tout. On est les plus malin. Et ça, on est les seuls à le savoir.

Pause déjeuner. On mange avant de travailler. On mange, on parle, on passe deux heures - peut-être un peu moins - à être plus que tranquille. Avec plusieurs collègues, on commence à commander à manger. « Eh! Tu prends quoi Kate? » On regarde toujours le menu avant, suivi du plat du jour. Et on prend rarement quelque chose de différent que la veille. On est un peu idiot - au fond - mais on va devoir faire avec. « Je vais prendre……… Non, mais, c’est pas vrai! » Quelques collègues jetèrent un œil au menu, curieux de savoir ce qui est à l’origine de ce colérique ‘Non, mais, c’est pas vrai’. « Ben, quoi? Il y a un problème Kate? »

Que sommes-nous censé faire quand une gamine nous harcèle? Une pauvre gamine de vingt ans, cette Reyna Gray. Bon, je vais me débarrasser d’elle et ensuite, je pourrais manger. « Je vous rejoins dans cinq minutes. » Ils haussent les épaules, sans vraiment comprendre. Je marche jusqu’à elle. J’aimerais lui cracher dessus, lui mettre un poings, lui jeter un sort ou je-ne-sais-pas-quoi d’autres. Mais si elle pouvait me lâcher, ce serait drôlement sympathique. Non, mais c’est vrai, ça ne se fait pas d’harceler les gens comme ça. Le jour où je lui exploserait un article sur toute sa vie, elle pourra pas être surprise. « Tu me suis au travail, maintenant? Je pourrais presque me plaindre pour harcèlement. » Elle m’énerve un à un tel point…Difficile d’imaginer. Allez, Katherine, on reste calme. C’est une gamine de de vingt ans qui se tape un délire sur toi, c’est tout. C’est tout! Me suivre au travail? Elle est complètement dingue, oui! « Bon, dis-moi! Qu’est-ce que tu me veux? » Qu’elle fasse vite! J’ai autre à faire que m’occuper d’elle. Comme manger, par exemple, ou discuter avec mes collège ou…rien d’autre. Mais le simple fait de voir son visage de petite brunette insupportable me provoque une sensation désagréable. Oh, j’ai pas peur d’elle. Non, elle m’énerve, c’est tout. Je n’en peux plus d’elle. Quand je pense que je l’ai défendu d’un pro sang-pur lors de sa première année à Poudlard. Je ne pensais jamais que je penserai ça, mais c’était une grave erreur. Maintenant, elle a décidé de me coller et de me suivre partout, de me harceler. Si j’avais su qu’elle m’énerverait autant, à l’époque, j’aurais aidé ce pro sang-pur à lui exploser sa tête au lieu de lui exploser la sienne. Si je me rappelais de qui il s’agissait, je pourrais presque m’excuser. Et pour être sur que je ne me moque pas de lui, il voudrait qu’on aille la titiller un peu. Difficile de m’imaginer refusant une telle offre que celle de me débarrasser de Mademoiselle Gray.

Comme tout les matins, la jeune femme avait prit la mauvaise habitude de traîner des heures dans son lit. Elle n’arrivait pas à avoir un rythme normal, comme dirait certain. Elle n’avait toujours pas de travail, toujours pas d’idée dans quoi elle pourrait se diriger. Il y avait trop de possibilités, mais elle savait que certain poste, d’ici peu de temps lui seraient retirées de part la nature de son sang. Peut-être aussi, ne se lançait-elle pas de peur de grandir trop vite. C’était certainement cela son angoisse, que le temps passe trop vite et qu’elle le voit défiler alors qu’elle serait obligée de travailler. Elle soupira, chassant cette idée de sa tête, elle voulait penser à autre chose même si elle savait qu’elle devrait tôt ou tard se décider. Elle n’allait tout de même pas être un poids pour la personne qui l’avait recueillit il y avait maintenant dix ans environs. Non, elle ne voulait pas être une source de problème pour lui.

Sortant des couvertures de son lit, elle se leva lentement, traînant des pieds pour attraper une chemise et l’enfiler. Fermant doucement chaque bouton, elle passa une main dans ses cheveux bruns, emmêlés, en laissant échapper un léger bâillement. Les volets de sa fenêtre étaient ouverts, elle ne les avait probablement pas fermés la veille, beaucoup trop fatiguée pour le faire. A travers les vitres, elle pouvait voir le soleil haut dans le ciel, qui éclairé la capitale londonienne. Un petit sourire s’immisça sur ses lèvres, elle était joyeuse de voir que le beau temps régnait pour une fois sur la ville. Observant du coin de l’œil sa chambre, elle soupira en voyant dans qu’elle état cette dernière était. Il faut dire qu’elle s’était toujours montrée très mal ordonnée, laissant traîner toutes ses affaires au sol. Des habits jonchaient le sol, ainsi que quelques divers papiers. Désespérée par l’état de sa chambre, elle ouvrit la porte afin d’en sortir et de se rendre dans la cuisine de la petite maison qu’elle occupait avec Phineas Maugrey. Cela faisait maintenant plusieurs années qu’elle vivait sous son toit, depuis le soir où il l’avait trouvé à vagabonder dans la nuit, dans les rues de la capitale. Elle l’avait toujours remercié pour cela, allant même jusqu’à agacer quelques fois ce dernier, lui rappelant qu’il était heureux d’avoir de la compagnie. Elle le considérait en quelque sorte comme son paternel, comme son modèle.

Arrivant à la cuisine, elle remarqua que ce dernier devait être déjà partit. Il faut dire qu’elle ne s’était pas levée à l’aurore ce matin là, comme tous les autres d’ailleurs. Il devait être aux alentours de onze heures, alors que Reyna semblait encore fatiguée. Se préparant un chocolat chaud, elle croisa ses bras pour se réchauffer, il faut dire qu’il ne faisait pas très chaud ici. Cependant, elle fronça les sourcils, tourmentée par autre chose que la température qui pouvait bien régner dans cette demeure. Cet article. Celui dont Phineas lui avait parlé la veille alors qu’ils dînaient. Devant lui, elle n’avait rien dit, préférant se taire, sûrement pour ne pas le vexer. Il faut dire qu’elle n’aurait jamais cru qu’il mentionnerait son nom dans cette interview, demandé par cette fausse blonde. Ne voulant pas être fiché comme une petite fille qui vivait sur le dos du grand auror, elle s’était mit à l’idée de se rendre aux bureaux de la Gazette du sorcier. Or de question que tout le monde soit au courant qu’elle était la petite protégée de Maugrey. Non pas qu’elle voyait ça comme une honte, elle ne voulait juste pas s’en vanter. De plus, personne de son entourage, de près ou de loin n’était au courant. Du moins le peu de monde qu’elle connaissait. Finissant de déjeuner rapidement, elle se prépara le plus vite possible, tâchant tout de même à paraître correcte. Avec un peu de chance, elle pourrait l’apercevoir à la pause de midi. Elle devait bien en avoir une, non ? Ce temps-là pourrait lui permettre de lui toucher deux mots.

Quelques temps plus tard, Reyna marchait d’un pas rapide dans les rues de la capitale. Une veste de couleur marron sur le dos, ainsi que ses cheveux légèrement attachés, elle était pressée de voir la responsable de tout ce qui pourrait lui provoquer des problèmes. Arrivant à ce qu’il semblait être les bureaux du grand magazine sorcier. Elle leva les yeux vers les fenêtres des bureaux, espérant l’apercevoir. Il était tout juste midi, elle devait bien se trouver à l’intérieur. S’apprêtant à rentrer à l’intérieur, elle n’en eu finalement pas l’utilité, reconnaissant le regard de la blonde se poser sur elle. Lui indiquant de venir la rejoindre à l’extérieur elle se recula quelque peu de l’entrée, se préparant à affronter cette tornade blonde. « Tu me suis au travail, maintenant ? Je pourrais presque me plaindre pour harcèlement. » Commença-t-elle en la rejoignant dehors. La brune leva les yeux aux ciel, se disant que la conversation commençait bien avec elle. « Je ne vous suis pas tout le temps, il ne fait pas non plus exagérer. » Elle avait prit soins de la vouvoyer, souhaitant tout de même garder une certaine distance avec cette femme qu’elle croyait quelque peu mauvaise. Elle connaissait les journalistes dans son genre. Toujours prés à sauter sur la première occasion pour avoir le scoop du magazine. « Bon, dis-moi ! Qu’est-ce que tu me veux ? » Ricanant sarcastiquement, elle fixa son regard, prête à tout pour que rien ne se sache. « Ce que je veux ? Vous le savez déjà. Il est or de question que cet article paraisse. Du moins, pas un certain passage dont vous avez la connaissance. » Elle avait prononcée ses mots d’un ton dure, mais à la fois calme. Ne souhaitant pas envenimer les choses avec la journaliste, de peur de récolter le contraire de ce qu’elle souhaitait.

C’est assez improbable comme situation. Je veux dire, personne n’est jamais venu à mon travail pour me convaincre de ne pas faire paraître quelque chose. Ce serait tout de même bizarre si c’était déjà arrivé. C’est même bizarre que ça arrive, aujourd’hui. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas comment cette fille peut être là, plantée face à moi. Son comportement est assez pitoyable. A la gazette, on n’est pas vraiment du genre à se faire supplier. Non, personne ne vous supplie de faire quoi que ce soit. Et tout le monde sait pourquoi. Il vaut mieux se pendre que supplier un journaliste de la gazette. Supplier est pitoyable, et d’autant plus lorsque l’on supplie une journaliste de la gazette. Ce que Reyna Gray a l’air de tout a fait ignorer. Elle ne sait pas de quoi elle a l’air. Il ne lui traverse même pas l’idée qu’elle soit la personne la plus pitoyable qui puisse exister. Et c’est pourtant le cas.

Je la contemple de bas en haut, puis de haut en bas et je refais cela deux fois à la suite. Je l’identifie, essayant de la comprendre, mais cette tentative est un véritable échec. Vais-je devoir supporter cette petite écervelée encore longtemps? J’aimerais mieux pas. Mais je doute qu’elle veuille me laisser tranquille. Elle est déterminée, aucun doute là-dessus. Qui pourrait en douter? Il faut être sacrément déterminée pour aller au travail d’une autre personne dans le seul but qu’elle fasse ce que l’on veut. Certes, elle possède une grande détermination. Mais ce n’est pas une bonne détermination. Ce n’est pas une détermination impressionnante qui doit impliquer un grand respect. C’est une détermination enfantine qui n’implique qu’une idiotie et ne fait qu’énerver ce qui ressente cette déterminations. Dans ce cas, moi.

Je crois pouvoir affirmer que cette fille me harcèle. Certains ne seront peut-être pas d’accord. Ils diront que ce n’est qu’une jeune femme et qu’elle croit pouvoir se battre contre une journaliste de la gazette des sorciers et gagner ce combat. Et que ce n’est qu’une mauvaise passe et que bientôt, elle abandonnera. Je l’espère. Je vais lui clouer le bec et j’espère que ça suffira à la faire disparaitre de ma vie. Si ça ne marche pas? Je suppose que je sortirai les crocs, comme tout journaliste qui se respecte. « Je ne vous suis pas tout le temps, il ne fait pas non plus exagérer. » Je lève les yeux au ciel. Il est clair qu’elle ne se prend pas pour une enragée qui me harcèle. Moi, je vois les choses de cet œil. Et je sais que j’ai plus que raison. Par contre, dans ces mots, il y a quelque chose d’assez amusant. Moi, je l’ai tutoyé. Et elle, elle m’a vouvoyé. Quand une personne vouvoie une personne qui vient de la tutoyer, ça ne signifie qu’une seule et unique chose. La personne qui vouvoie est inférieur à celle qui tutoie. Donc, on peut en déduire que Reyna m’est inférieur. Je n’y peux rien. C’est elle qui l’a symbolisé par son vouvoiement. Je crois ne jamais avoir eu ce type de pensée auparavant. Cette fille me met dans un tout autre état. « Si tu le dis… Tu me suis quand même au travail. » C’est ma manière polie - je dirais même extrêmement polie - de lui dire qu’elle n’était qu’une pauvre folle qui embêtait quelqu’un de normal qui sentait son ventre gargouiller. Non, mais, c’est vrai, la faim commence à se faire sentir.

Je sais bien ce que me veut cette écervelée. Je pense être quelqu’un de bien. Je n’ai jamais fait de mal à personne, je défends les né-moldu depuis que j’ai onze ans et je suis gentille avec à peu près tout le monde. En fait, je le suis avec tout le monde, sauf Reyna Gray. Mais malgré cela, je reste une journaliste. Et pas la journaliste d’un journal gentillet. Non, je suis une journaliste de la gazette des sorciers. Et même les gamins de onze ans savent qu’à la gazette, on aime les scoop. Ce qui ne semble pas être le cas de Reyna Gray. Pauvre idiote! . « Ce que je veux ? Vous le savez déjà. Il est or de question que cet article paraisse. Du moins, pas un certain passage dont vous avez la connaissance. » J’exécute un soupir de désespoir et d’énervement. Reyna Gray ne va pas laisser tomber son souhait de me convaincre de ne pas publier l’article dans toute sa partie. Son soucis, c’est qu’elle risque d’avoir bien du mal à me faire convaincre. «  C’est tout? Je pensais que tu serais un peu plus convaincante que ça. Et puis, je ne vois pas en quoi, c’est tellement dérangeant que ce soit paru. Tu te prends pour une super star et tu ne veux pas décevoir tes fans? » Je me moque d’elle. C’est incroyable! Je ne me suis jamais moquée de personne, auparavant, mais me moquer de cette fille me satisfait. Peut-être me laissera-t-elle bientôt tranquille? « A mon avis, si Phinéas Maugrey m’a dit tout ça sur toi, c’est que ça ne devrait pas le déranger que je le paraisse. Tu ne crois pas? »