prénom/pseudo : appoline/javert âge : dix-huit ans pays : la planète bleue commentaire ? : avatar : eddie redmayne

« C'est à cette heure-ci que tu rentres ? Regarde dans quel état tu es Flynn ! » Mon regard se plonge dans le sien et la fureur qui fait briller ses prunelles me cloue littéralement sur place. Je m'immobilise au milieu de la cuisine surchargée de bibelots en tout genre encombrant l'espace déjà restreint. Dans la famille, personne sauf Maman et grand-mère -qui elle semble d'ailleurs aimer tout et n'importe quoi- n'apprécie ces immondices décorations léguées de génération en génération mais personne n'oserait un jour formuler à haute voix l'idée de s'en débarrasser et risquer ainsi de s'attirer les foudres de maman et grand-mère. Instinctivement mes yeux viennent fixer le bout de mes chaussures qui semblent à l'instant précis être un trésor tant je parais absorbé par leur contemplation. « ... beaux habits ! » Dans un cri théâtral, maman lève les bras au ciel avant de se jeter littéralement sur le petit être effrayé que je suis pour entreprendre de nettoyer mon minois maculé de boue. A cet instant précis, je sais qu'il n'y a rien d'autre à faire que d'attendre sagement et patiemment que Maman ait fini de me débarrasser des quelques brins d'herbes piqués dans mes cheveux et de la boue qui masque mes tâches de rousseur en silence en gardant les yeux rivés sur mes petites bottines rouges en caoutchouc -celles qui sont portées par tous les petits voisins moldus habitant les maisons environnantes, ceux que j'espionne parfois avec l'espoir qu'ils m'invitent à jouer avec eux- personne ne peut m'aider, ni ma sœur, ni grand-mère et encore moins mon père qui assis à la table, observe sans oser protester sa femme se mettre dans tous ces états pour quelques tâches-ci et là. « ... jours et des jours pour partir sans cette baguette magique qui reste introuvable ! » Maman soupire et se relève aussi sèchement qu'elle s'était accroupie auprès de moi. Bougonne, elle pose ses mains sur ses hanches et me fixe avec attention, je rougie et tripote nerveusement mes petites mains. L'espace d'un instant, je ferme les yeux et prie pour qu'elle ne pense pas à sa baguette magique qu'elle ne retrouve plus depuis maintenant deux jours et qui la met dans tous ses états. Papa dit toujours qu'il faut être gentil, que Maman est fatiguée avec mon petit frère qui ne cesse de pleurer, le ménage et avec grand-maman qui a ''perdu une boule'' comme ils disent tous. J'avais trouvé très amusant qu'elle se balade en toge orange dans le quartier et les environs ma grand-mère mais j'avais immédiatement cessé de rire lorsque maman avait hurlé que la famille avait assez mauvaise réputation dans les environs sans que grand-mère et ses folies de vieille femme n'empirent les choses. « Et d'ailleurs, avec qui traînais-tu à cette heure-ci ? » Les joues rosies, je relève lentement la tête, un grand sourire fleurissant sur mon visage enfantin « Avec Jambo, nous chassions les gnomes. » La mine déconfite de maman a rapidement raison de mon sourire qui se fane aussi rapidement qu'il est apparu. La tension devient lourde dans cette cuisine poussiéreuse aux murs encombrés par les photos de familles. Ayant le profond sentiment d'avoir dit une bêtise je tortille nerveusement mes petits doigts sans quitter ma mère des yeux. « File au lit Flynn, on en reparlera demain. » Souffle-t-elle dans un soupire avant de jeter une œillade angoissé à mon père qui pour une raison qui m'échappe s'amuser à lire la Gazette à l'envers. Sans protester, je quitte la cuisine en me demandant si au fond je ne suis pas comme grand-mère, si j'ai moi aussi ''perdu une boule''.

__

« Gryffondor, incroyable ! Tu marches dans les traces de tes ancêtres mon garçon ! » Une main ébouriffe avec joie mes cheveux, un signe d'affection sans doute. Alors que papa s'élance dans une grande tirade enflammée sur les braves et courageux rouges et or de Poudlard -chez qui, la plupart des Weasley ont été envoyés et ce depuis des décennies- je plante mollement ma fourchette dans une patate sableuse. Je n'ai qu'une envie, me réfugier sous la table qui croule sous les mets les plus délicieux les uns que les autres concoctés par ma mère et ma sœur et me rouler en boule. Je sais pourtant qu'il m'est impossible de fuir cette conversation, ces sourires et ces cris de joies. Maman se sentirai obligée d'appeler une nouvelle fois le psychomage et c'est bien la dernière personne que je souhaite voir alors que mon moral est déjà au plus bas en ce jour de Noël. Gryffondor. Gryffondor. Ce mot, celui qui me fait grimacer et trembler semble être ce soir, l'invité d'honneur à la table des Weasley. Ils n'ont que ce mot à la bouche, tous. Oncle William, maman, tante Molly, la seule qui ne semble pas incluse dans la conversation est grand-mère. Trop occupée à s'amuser à jouer avec les quelques bouts de viande qui restent dans son assiette c'est la seule personne qui n'a pas encore passé une main exaspérante dans mes cheveux flamboyants. Parfois, j'imagine l'espace d'un instant que grand-mère me comprends, lorsqu'elle me lance l'un de ses regards qui me traverse et qui me fait baisser les yeux, qui me donne envie de me cacher sous la table. Grand-mère semble être la seule à remarquer que le mot qu'ils scandent tous joyeusement me terrifie. Je n'ai jamais rien eu d'un rouge et or. Jamais. Certain s'amusent à dire que Choixpeau prend en compte notre avis lors de la répartition. A tous ceux-ci, je leur réponds d'aller se faire cuire une bouse de dragon. Le Choixpeau n'a rien voulu entendre lorsqu'il me chuchota à l'oreille qu'il se pourrait que les gènes des Weasley ne s'arrêtaient pas à la couleur de mes cheveux.

__

« Je refuse que tu prennes part à ce genre de choses, c'est beaucoup trop risqué. » Sa voix est aussi froide et dure que le marbre, ses gestes alors qu'elle s'active aux fourneaux -cuisiner semble décidément être la seule activité qui la détend- sont brusques. Par chance, depuis la chaise ou je suis assis, je ne peux apercevoir son regard, je n'ose imaginer ses petits yeux larmoyants agrandit par l'angoisse qu'elle doit ressentir depuis que je lui parle de mes projets. Un soupire las s'échappe de ma bouche, je passe une main nerveuse dans ma tignasse rousse. « Je n'ai plus six ans, tu ne pourras pas éternellement me couver. » La réaction et immédiate. Sans me laisser le temps de dire un dernier mot, ma mère lâche précipitamment la spatule qu'elle avait dans la main et se retourne, le regard mauvais. Le temps peut bien avoir creusé quelques petites ridules aux coins de ses yeux et colorés ses longs cheveux blonds de quelques mèches grisonnantes, ma mère restera toujours la femme souriante et maternelle de mes souvenirs d'enfance lorsque j'étais encore ce petit garçon émerveillé et apeuré par ce monde si vaste qui l'entourait. Pour elle aussi, apparemment le temps n'avait eu aucun effet sur moi et j'étais toujours cet enfant perdu dans un monde de grands. « Imagine qu'il se passe réellement quelque chose, que tu doives réellement te battre. C'est insensé ! Je sais que tu penses bien faire mais tu peux me croire, ça ne t’apportera que des soucis Flynn. Tu n'as pas besoin de prouver quelque chose à qui que ce soit ! Ne te mêle pas de ce genre de conflit je t'en supplie. » Je lui lance un regard noir avant d'enfouir mon visage dans mes mains en marmonnant des paroles incompréhensibles. Ce dialogue est totalement inutile elle comme moi nous le savons et pourtant, elle ne peut s'empêcher d'en rajouter à chaque fois que je semble être prêt à quitter la cuisine qui lui sert de sanctuaire. Exaspéré et énervé, je me relève d'un bond de la chaise, il faut que ce dialogue de sourd cesse sur-le-champ, qu'elle me laisse décider moi-même de mon futur. « Je ne suis plus un enfant, tu ne peux pas constamment ... » « Flynn tu ne peux... » D'un même élan, nos deux voix s'élancent dans un duel sans fin alors que doucement mais sûrement le ton monte dans la cuisine. Joyeuse cacophonie, joyeux bordel. « Amy, tait-toi. » Ma voix s'étrangle dans ma bouche, je me retourne et aperçois mon père sur le pas de la porte qui nous fixe, les sourcils froncés. Trop occupé à hurler pour essayer de me faire entendre face aux cris suraigu de rongeurs que ma mère poussait je n'avais pas remarqué qu'il était entré dans la cuisine et qu'il avait entendu notre conversation. Ma mère, surprise et déboussolée le fixe la bouche pendante quelques secondes avant de se reprendre. « Enfin Helven ! » Suivi par nos regards, mon père avance encore de quelques pas pour se planter entre ma mère et moi. Son regard papillonne entre nous deux, il rougit sous le regard de ma mère mais reste maître de lui-même « Flynn fera ce qu'il juge être bon et s'il veut rejoindre l'Ordre du Phénix il le fera. C'est d'ailleurs la meilleure chose à faire. Il est hors de question que notre monde soit à nouveau bouleversé par des dérangés de la caboche. » Un sourire vient illuminer mon visage. Alors que mes parents se lancent dans une grande discussion enflammée sur ce qui est bon ou non pour le monde sorcier et leurs enfants, je sais que mon choix était fait depuis longtemps et que rien n'y personne n'aurait pu m'empêcher de rejoindre les rangs de l'Ordre du Phénix ni de me battre pour un monde juste et égalitaire.

Tu es validé, te voilà enfin sorcier à part entière ! Cependant, tu n'en as pas encore finit avec la paperasse à ça non... On en a jamais vraiment finit, n'est-ce pas. Tout d'abord songe à répertorier ton avatar. C'est très important ! Tu as trois jours pour le faire, alors n'oublie pas, ce serait bête de perdre ta tête comme ce bon vieux Nick, n'est-ce pas ?! Après quoi il te faudra passer par les demandes de liens et autres demandes du même genre. Si tu le désires tu peux aussi tenir un journal intime. Pas si intime que ça le journal étant donné que tous les membres pourront le lire, mais soit. Une fois que tu auras fait tout ça, n'oublie pas de construire in temple à tes administratrices favorites et je te conseille de ne pas en oublier une seule, aha, elles pourraient se vexer !

J'aime beaucoup te lire, c'était très fluide ! Bon jeu parmi nous :D