Ce genre de soirée, de fête est assez particulière. Ce n’est pas une petite fête que l’on organise pour nos amis et notre famille. Non, même s’ils sont souvent un minimum présents. C’est une soirée où personne ne connait personne, et où tout le monde connait tout le monde. On se connait sans se connaitre. On a déjà entendu le nom d’à peu près tout le monde à travers les journaux, cela plusieurs fois et pour des raisons diverses. La plupart sont reconnus à travers le monde entier, ou au moins à travers l’Angleterre. Jamais on y trouvera un petit inconnu. Il y a des hommes politiques influents, des aurors qui ont accompli de grandes choses, des sorciers qui ont commis de grand actes, et des sorciers qui ont comme seul don leur nom. Seulement leur nom, seulement le passé de leur bon ou mauvais ancêtre. On ne choisis pas franchement de qui ont est le descendant. Il n’est pas difficile de deviner qu’il ne doit pas être si simple de venir d’une famille de mangemort célèbre à l’époque de Voldemort. Enfin, la plupart des sorciers s’en fichent bien. Tout ce qui compte pour eux, c’est de garder leur sang bien pur. Qu’est-ce qu’ils peuvent me dégouter! Jamais on ne verra une de ces familles-là se mettre avec un né-moldu ou un sang-mêlé. Pour eux, ce serait une espèce de traitrise envers tous leur ancêtre ou rien qu’à leur famille vivante. Oui…bon…Ce n’est pas le cas de tout le monde, certains sont capables d’être au-dessus de ça. Après tout, je suis bien la Potter fiancée à un Carrow. Mais c’est un cas d’exception. Je ne pense pas que beaucoup de membre de ce genre de famille puisse un jour se marier avec une Potter ou une Weasley.

Potter. Mademoiselle Potter. Un simple nom. Un nom célèbre dans le monde entier. Un nom qu’Harry Potter a porté pendant toute son adolescence et qui était reconnu de tous sans qu’il n’y puisse réellement grand-chose. Il était à l’époque connu pour avoir survécu à Voldemort lorsqu‘il n‘était qu‘un petit bébé. Ses descendants sont d’autant plus célèbre qu’il a vaincu Voldemort. C’est là qu’on se demande comment des familles de mangemort ont pu réussir à ne pas sombrer dans l’ombre et à ne pas être haït de tous. Comme un grand nombre de familles de mangemort qui semble très bien s’en sortir. Après tout, tant mieux pour eux même s’ils restent des êtres détestables.

« Kate! » Quoi?! C’est un journaliste de la gazette. Toujours besoin de sauter partout. Une véritable horreur. Je travaille avec lui mais ça ne fait pas de nous de grands amis, bien que ce soit un gentil sorcier. « Il faut que je te présente un sorcier . Je voulais écrire un truc sur lui, sa famille et tout; et comme ta cousine le connait, tu… » Laquelle de cousine? Pas qu’il y en ait que je n’aime pas. Mais ne connaissant pas toutes leur connaissances, j’aimerais être certaine qu’il ne veuille pas que je lui présente n’importe qui. Il me met presque devant lui. Quel crétin! Mais quel crétin!! Mais quel crétin de crétin!!! J’essaie de fuir mais inutile de tenter. Il est déjà dans mon champ de vision. Et au bout de quelques secondes, je ne suis plus qu’à quelques centimètre de lui. C’est dans ce genre de situation que je ressens le sentiment le plus indescriptible qui puisse exister. Une part de moi veut s’enfuir et pleurer face à cet énergumène. Mais l’autre a envie de tout casser, de frapper ce crétin de journaliste et de faire ce même avec le crétin que j’ai en fasse de moi et qui dit-en passant n’a plus l’intention de toucher à ma cousine. « Malefoy…Quelle…surprise… » Mauvaise surprise, affreuse surprise, une surprise à pleurer. Jaime Malefoy! L’être le plus insupportable qu’il puisse exister! Les choses pourraient ne pas être aussi tendues entre nous s’il n’avait jamais été avec Selena. Tout de façon, la soirée n’est pas encore complètement gâchée. Il n’est plus avec Selena. Il est avec une Jade, à ce que j’ai pu entendre. Il n’y a plus qu’à espérer que cette information ne soit pas erronée. Ah! C’est pas vrai! Rien que de voir sa tête….je ne peux pas le supporter! Allez Katerine! On garde la tête droite, on ne fait pas la grimace et tout va bien se passer. Je vais tuer ce journaliste de me faire ça. Je ne dis plus rien. La surprise est la seule remarque que j’ai pu faire. Tout de façon, on n’a rien à se dire. Je ne vais pas lui expliquer que s’il retouche à Selena, je le tue ou lui fait quelque chose qui s‘en rapproche. Et à plusieurs mètres derrière lui, il y a cet abrutit de journaliste qui me sourit et qui gigote les lèvres. Il doit articuler un truc comme « Ca se passe bien? » Quand je lui aurai arraché la langue, ça se passera bien, oui! Si Jaime Malefoy pouvait prendre ses jambes à son cou, ça m’arrangerait. Je ne l’aime vraiment pas.

En principe, je ne suis pas une mauvaise personne. Je ne m’énerve presque jamais contre personne. Mais lorsque je n’apprécie pas vraiment quelqu’un, je fais l’effort de le dissimiler. Je fais un minimum semblant et je fais mon maximum pour ignorer la personne en question. Jamais, je n’ai ressenti un jour l’envie d’’etriper et d’insulter quelqu’un. Jamais, je n’ai jamais ressenti une furieuse haine qui me fait sortir de mes gons, qui me métamorphose en une bien autre personne, qui me transforme en une personne terriblement en colère contre n’importe quoi et n’importe qui. Jamais? Ne devrais-je pas plutôt dire presque jamais? Car - oui - il y a un cas où je ressens l’envie d’exploser et de rentrer dans la plus grande des colère qu’il puisse exister. Ce cas s’appelle Jaime Malefoy. Une véritable horreur. Je ne peux tout simplement pas me le voir. C’est physique. Entre lui et moi, une haine s’est crée. Ca a commencé avec Selena, quand ils se sont mis ensemble. J’avoue que sur le coup, la nouvelle a produit un drôle de choc chez moi. Pas que chez moi, d’ailleurs. Je peux parier que le paternel de Malefoy n’était pas non plus ravi de la relation de son fils avec une sang-mêlé. Tout le monde le sait. Les Malefoy sont des sang-pur par excellence. Ils ne s’amusent pas à se mettre avec des sorcière avec qui le sang ane serait-ce qu’une seule fois a été mêlé à un moldu. Et cela d’autant plus vrai quand ce sang est celui d’un Potter. Personne ne reprochera ce genre de réaction. Potter et Malefoy. Deux familles qui n’ont jamais été faîtes pour pouvoir bien s’entendre. Harry Potter et Drago Malefoy ne s’appréciaient pas, il y a plus de deux cent ans. Et ça n’a pas changé. Peut-être que pour Selena, si. Mais pour moi, rien n’a changé, absolument rien. Je ne peux pas me les voir, les Malefoy. Je n’aime pas Jaime mais il n’est pas le seul. Je déteste aussi Astrid Malefoy, une vraie terreur cette fille. Je la trouve insupportable, sans doute plus que Jaime. Et pourtant, le garçon n’est pas une fleur, en soit. Je ne comprends pas. Pour moi, les choses étaient clairs. Pour moi, il était plus que clair que je n’aime pas Jaime Malefoy. Mais ça ne semble pas aussi clair pour ce journaliste qui m’a carrément poussé face à ce spécimen. Je pense que ça l’était, pourtant. Il ne faut pas que je fasse une annonce dans la gazette, si? Journaliste Potter déteste tout les Malefoy. Pas sur que ça passe bien, mais ce serait ce qu’il y a de plus vrai. Comment ce journaliste a-t-il pu penser que j’appréciais Jaime? Je ne comprends vraiment pas. Pense t-il que le simple fait qu’il ait eu une relation avec ma cousine m’oblige à l’apprécier? Non, ça ne peut pas être ça. Certes, il n’a pas l’air très malin derrière ses grosses lunettes. Mais l’apparence ne fait pas tout. Peut-être est-ce à cause justement de l’apparence? Peut-être sait-il dit qu’une jeune fille à la belle chevelure blonde et à la si belle robe bleue ne pouvait pas avoir une mauvaise relation avec un Malefoy? Je ne comprends vraiment pas. Cela pourrait-il avoir un rapport avec le fait que j’ai déjà eu à parler au père de celui-ci pour des articles? Ca ne me parait pas logique. Beaucoup de personnes ont eu à parler au père Malefoy. C’est un homme assez influent. Non, je pourrais chercher pendant des heures mais je serai toujours incapable de trouver une logique à ça. « Oh, mademoiselle Potter, que me vaut l’honneur de votre présence ? » Il est sarcastique et désagréable. Ca ne change pas vraiment de ses habitudes, à dire vrai. Mais sa courbette pourrait presque me faire rire. Tout comme l’honneur de ma présence. Mais quand je vois ce crétin de journaliste qui me fait des signes derrière lui, j’ai surtout envie de m’effondrer en larmes. Je ne sais pas ce qui me donne le plus envie de pleurer. L’état plus que pitoyable de ce journaliste, l’existence même de Jaime ou le fait que j’ai l’impression que j’ai la carrière - surement bancale vu son comportement - de ce journaliste entre les mains? C’est dans ce genre de moment que je déteste être une Potter et en même temps une journaliste reconnue. Ce sont ces deux choses qui font que j’ai été poussé devant Jaime. Arh! Décidément rien que de le voir, je ne le supporte pas. Je ne peux m’empêcher de le regarder avec un mépris absolu. Je ne ressens rien de plus pour lui.  « Tu avais le droit de passer ton chemin. » Non, je n’avais pas le droit. Un abrutit de journaliste m’a poussé face à lui. Il m’a pris de cours. Je ne m’y attendais pas. C’est certain que je ne m’y attendais pas. Mais je vais devoir faire avec pour cette fois. Je prends une coupe de champagne et réponds à quelques salutations sympathiques qui arrivent presque à me faire oublier que Jaime est toujours là. Mais je dois bien faire face à ce maudit garçon. [color=olive]« Je te laisse une dernière chance de partir. Je vais faire comme-ci je ne t’avais pas vu. » Une dernière chance de partir? Sinon quoi? Est-ce censé me faire peur ou quelque chose comme ça? Il est ridicule, en même temps que désagréable. Décidément, personne ne peut faire mieux que lui. « Mais vas-y! Laisse-moi une dernière chance de partir. J’ai tellement peur de ce que tu pourrais me faire. » Je suis tout à fait ironique. Après l’avoir salué - si l’on peut appeler ça comme ça -, c’est les premiers mots que je lui échange. J’aurais aimé en dire un minimum. Je ne supporte pas sa présence. Qu’est-ce que je suis allé faire dans cette galère? « Tiens, le mec derrière toi, avec les lunettes, c’est un journaliste qui veut te parler, il comptait sur moi pour vous présenter. » Je vais me frapper, rentrer ma tête dans un mur et finir en larmes dans mon lit. Je suis vraiment dégouté par ce que je fais. Je suis réellement en train d’arranger un coup à ce journaliste. Je lui dois bien ça - avant la souffrance que je lui ferai endurer -. « Il s’imagine qu’on s’apprécie. Mais bref, tu peux dégager, aller le voir, maintenant. » Je n’ai rien contre les journalistes assez débutant. Il faut leur présenter quelques personnalités sur lesquels ils aimeraient travailler parce qu’ils sont trop intimidés et font confiance aux autres pour le faire à leur place. Je n’aime pas trop ça, surtout quand ça concerne Jaime Malefoy. Je n’ai plus qu’à espérer que j’en ai fini avec lui pour la journée. Je prends quelque chose à manger qu’il y a sur un buffet.

Ca fait combien de temps? Combien de temps que les Potter et les Malefoy se haïssent? On peut affirmer de sources sure qu’ils se haïssaient déjà il y a près de deux siècles. Mais je suis extrêmement convaincue qu’ils se haïssaient déjà bien avant. Réfléchissons bien… Lily Potter et James Potter ne devaient pas être de grands fans de Lucius Malefoy et Narcissa Malefoy. Et pareil dans l’autre sens, puisqu’étant des mangemort, ils ne pouvaient qu’avoir un rapport avec leur mort. Et avant ça? On devait se haïr aussi. Je ne pense pas qu’un Malefoy et un Potter ait pu s’apprécier un jour. Je pense même qu’à une époque très lointaine, comme au moyen-âge, les Potter et les Malefoy se haïssaient. C’est dans nos gènes. Dans nos gènes de se haïr. Et il m’arrive par moments de me dire que ça fait bien trop cliché, mais cette drôle d’impression ne dure pas bien longtemps. Dès que je me trouve face à Jaime Malefoy, je sais que je ne pourrais pas faire autrement. Je ne peux pas le supporter. Le fait qu’il ne me supporte pas non plus n’arrive même pas à me consoler. Dès qu’il ouvre la bouche pour exprimer à quel point il ne m’aime pas ne fait qu’aggraver mes sentiments envers lui. Je pourrais lui sauter à la gorge. Mais ce n’est ni le lieu, ni le moment. Non, en fait, ce n’est juste pas le bon lieu, avec toutes ces personnes. Et puis, je ne suis pas tellement sur que ce soit une bonne chose. C’est un mangemort, comme tous les Malefoy, depuis des générations. Je ne suis pas sur qu’un combat contre serait une bonne chose. J’ai dépassé le stade de la fille qui sort sa baguette à bout-de-champ lors de ma sortie de Poudlard. Veut-il entrer Selena là-dedans? Ca ne m’étonnerai pas vraiment mais ça semble tellement malsain. Une potter…mangemorte. C’est inimaginable. Tout de façon, le problème entre Jaime et ma cousine est maintenant réglé. Ils ne sont plus ensemble et il s’est trouvée une autre prétendante et de sang-pur. Je ne doute pas que son père lui a filé un petit coup-de-main pour remplacer une sang-mêlé nommée Potter. Mais comment il s’est retrouvé avec une autre m’importe peu. Tout ce qui m’importe c’est qu’il laisse Selena tranquille. C’est ce qu’il y a de mieux à faire, et il devrait le savoir. Son père est content car son sang ne risque plus d’être mélangé à une sang-mêlé mais à une sang-pur comme l’est la tradition de cette famille. Et moi, je suis tout autant contente car cette relation n’aurait jamais bien pu se finir. J’y ais bien réfléchi. J’ai imaginé mille-et-une façon dont elle pourrait se terminer. Et aucune ne semble favorable à Selena.

Il faut quand même le voir, ou plutôt les voir. Il y a d‘un côté l‘insupportable Malefoy, et de l‘autre ce petit journaliste qui espère que je pourrais lui dénicher une interview grâce à une amitié imaginaire. Et malgré moi, malgré ce que je ressens pour lui, je suis là à tenter de la lui dénicher. Je ne supporte pas de voir le visage de Jaime. Mais au fond, je préfère que ce pauvre gamin est fait appel à moi qu‘à Selena. Une conversation entre ces deux-là ne pourrait jamais être une bonne chose. C‘est donc à moi de souffrir. « Forcément. Tu ne sais pas foutre la paix aux gens un peu ? Lâche moi, je n’ai pas envie de te voir. » Il ne peut même pas être un minimum courtois. C’est plus fort que lui. Il se sent obligé de m’agresser. Je suis à la limite de faire pareil. Il est tellement insupportable. Je ne vois vraiment pas ce que Selena peut lui trouver. Il n’a rien pour lui, le pauvre garçon.  « Vos histoires de journalistes ne m’intéressent pas. Je n’ai rien à lui dire et le simple fait de contempler son visage bouffi me donne la nausée. » Je suis d’accord avec lui sur un point. Il n’a rien à dire à un journaliste. Pour un journaliste, Jaime Malefoy ne devrait avoir aucun intérêt. Je peux comprendre qu’on interroge son père - surtout que je l’ai moi-même fait - mais je ne comprends pas pourquoi ce petit journaliste s’intéresse à Jaime. Il ne fait pas grand-chose au Ministère de la magie. C’est juste un petit-apprenti-langue-de-plomb. La seule notoriété qu’il a, c’est son nom. Lui passe sa journée à se pavaner en étant fier d’être un Malefoy, alors que moi, je travaille à la gazette du sorcier et je suis une journaliste respectée et assez reconnue - sans vouloir me vanter-. Je lui trouve un côté très pitoyable, autant dans sa pauvre existence qui doit être très ennuyeuse que dans son comportement. « Son visage te donne donc plus la nausée que le mien? Je ne suis pas venue te supporter pour un refus, et crois-moi, je n‘ai pas l‘intention de laisser tomber aussi facilement. Je ne bougerai pas de là, Malefoy. » Je lui ai craché le dernier ‘Malefoy’ à la figure, plus que ce je ne l’aurais voulu. La relation qui plane entre nous est plus que mauvaise. J’ai été poussé vers Malefoy et je ne partirais pas aussi facilement que ce qu’il le voudrait que ce que je le voudrais aussi. J’aurais du m’enfuir tout de suite, mais maintenant que je suis là je ne vais pas m’enfuir. Je ne suis pas du genre à abandonner.  « Tu peux aller lui dire d’ailleurs, il me semble que tu joues bien les hiboux. » Il s’attends sans doute à ce que je m’enfuis. Pour la coup, c’est raté. Je ne bouge pas. Je le regarde pendant quelques secondes avec mépris. Je ne vois pas comment je pourrais le convaincre. Je ne le peux sans doute pas. Mais voir Jaime tellement dérangé par ma présence a un petit côté plaisant. Ils doit s’attendre à ce que je n’abandonne pas facilement. « Hum…Peut-être que je joue aux hiboux. Mais seulement pour les personnes que j’apprécie un minimum. » Je le déteste tellement. Je rajoute avec dégouts: « Pas pour quelqu’un comme toi. »

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